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Virtuose

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Sport, Cuisine, Photographie, Cinéma, Théâtre… découvrez à travers ce blog que Virtuose rime avec musique, mais pas que. Informez-vous à travers des articles, des interviews ou encore des photos, sur les talents des quatre coins de la France. Découvrez avant tout le monde, peut-être, les stars de demain.


Anthony Spring

Publié par Anthony Garrucho sur 29 Octobre 2014, 17:00pm

Catégories : #Cinéma

Anthony Spring

Anthony Spring est jeune réalisateur de 20 ans, en pleine préparation de son nouveau métrage. Laissez-vous tenter par son univers! À découvrir dans cette sympathique interview qu'il a accordé à la rédaction de Virtuose.

 

 

Virtuose : Tu es étudiant en cinéma à l’université Paul-Valéry de Montpellier et à seulement 20 ans tu as déjà réalisé un premier court-métrage, intitulé « Carentia ». Peux-tu nous parler en quelques mots de ton premier « accouchement » cinématographique?

 

Anthony : « Carentia » raconte l'histoire d'Edwin, jeune orphelin, vivant à l'intérieur de chez lui une routine permanente jusqu'au soir où il reçoit un mystérieux courrier qui le fera sortir de chez lui et rencontrer sur son chemin une jeune artiste ermite du nom d'Azalea qui lui fera découvrir son univers nocturne fantastique.


Au départ, l'histoire devait s'appeler « La Photo d'une vie ». J'avais, pour moi, fini le scénario, mais alors que le tournage approchait à grand pas et que j'avais reçu les autorisations de tournage, je me disais que l'histoire n'était pas encore totalement aboutie. Alors, j'ai repris le temps de tout bien peaufiner et de me constituer une vraie première équipe...Que cela devienne en quelque sorte, mon premier VRAI court-métrage semi-pro. Je suis très fier de cette équipe d'une quinzaine de personnes pleine de talent, qui a su surmonter les aléas d'un court-métrage à très faible budget. On était tous très motivé par ce projet car même si ce projet est bénévole, on voulait à tout prix montrer l'étendu de nos capacités avec les moyens qui étaient à notre disposition.

 

Le matériel a été prêté gratuitement par des membres de mon équipe mais pour payer le logement, la nourriture lors du tournage, l'essence,... il nous fallait récolter un peu d'argent. C'est pour cela que j'ai mis en place pour la première fois une plateforme de « crowdfunding » sur Ulule qui nous a permis de réunir 216 euros.


«Twice », mon précédent court-métrage, fut projeté pour les 15 ans du « Cinémistral » de Frontignan au côté de trois court-métrages réalisés par d'autres réalisateurs. C'était ma première projection dans un cinéma et une fois qu'on y a goûté, on a généralement plus envie que ça se termine. J'ai alors voulu que « Carentia » soit le premier film que je projèterais (en solo) dans le cinéma de ma ville natale, ce qui serait pour moi, un véritable symbole. J'ai donc pris rendez-vous, muni du poster du film, avec la directrice du cinéma et le programmateur qui m'ont tout de suite dit « oui » avec enthousiasme.

 

Le maire, la déléguée à la culture... De nombreuses personnes me soutenaient pour cette projection... C'était magnifique à voir. Je voulais pousser la communication au maximum. Le cinéma a diffusé une petite bande annonce, j'ai pu avoir des articles sur des sites internet, magazines et journaux locaux, j'ai accroché des affiches dans divers lieux de la ville... Ça demandait beaucoup d'organisation.


Le Vendredi 26 Septembre 2014 à 19H, « Carentia » était projeté pour la première fois en public au Cinéma « Le Coluche » de Istres rassemblant une centaine de personnes. J'ai voulu rendre ce moment magique alors j'ai distribué à chacun des spectateurs un bâton lumineux (comme dans le film) pour que lors de la séquence musicale, ils puissent les lever et ainsi créer un effet immersif et magique dans l'obscurité de la salle. Tous les spectateurs ont joué le jeu et ce fût fantastique... Les retours des personnes présentes étaient très encourageantes pour la suite !

 

 


Virtuose : Dans tes réalisations, qu’est-ce qui t’inspire le plus? Car dans « Carentia » le spectateur se retrouve dans un univers fantastique. Nous voyons dans ton court métrage que tu gères drôlement bien l’univers que tu as créé, mais serait-ce l’univers d’un artiste qui t’inspire ou tu puises ton inspiration dans ton expérience personnelle?

 

 

Anthony : Merci beaucoup... Je cherche depuis quelques temps à me construire un univers, car le 7ème art, pour ne citer que lui, se démocratise de plus en plus... Tout le monde peut faire des films aujourd'hui, rien qu'avec un smartphone. Je me suis alors dis : il faut que j'arrive à me différencier un maximum.


Lors d'un TP à l'université, il fallait réaliser un très court-métrage. J'ai donc saisi cette occasion pour commencer à penser cet univers et en faire en quelque sorte son introduction. J'ai toujours été très « nocturne » dans le sens où j'aime vivre la nuit. Je me sens plus libre et j'ai l'impression que le temps s'arrête le temps de quelques heures, pour mieux réfléchir. J'ai alors voulu faire une ôde à la nuit en commençant à écrire « Twice ». Le défi était de le réaliser donc rapidement, et lui donner une ambiance fantastique sans avoir recours aux effets spéciaux...Et ce qui était au départ pour moi une contrainte est devenue une inspiration. Je trouve l'inspiration dans les films de Wes Anderson, Jean Pierre Jeunet, Tim Burton,... J'ai une profonde admiration pour tous ces réalisateurs qui ont un univers bien à eux. Leur univers est leur signature. J'écris moi-même les histoires que je vais mettre en image, donc, consciemment ou inconsciemment, je m'inspire d'expériences personnelles. Il y a une part de vécu dans chacun de mes films.

 

 

Virtuose : Petite question idiote, mais je la pose quand même: Le métier de réalisateur est ton but ultime ou d’autres domaines t’intéressent?

Anthony : Tu as raison de poser cette question, car le domaine de l'audiovisuel est assez précaire ... En effet, le métier de réalisateur est mon but ultime et j'ai la chance parallèlement à ça de pouvoir remplacer de temps en temps dans le cinéma de ma ville ( le cinéma « Le Coluche » de Istres) où je peux être au cœur d'une exploitation cinématographique. C'est vraiment passionnant dans le sens où dans une seule branche on peut apprendre tellement de choses : la projection, la distribution, la programmation,... Je suis entourée d'une équipe absolument formidable. Et puis je parle beaucoup avec les différents spectateurs qui me racontent leur goût cinématographique... J'ai désormais une autre vision de l'exploitation cinématographique et ça m'ajoute, dans un même temps, une corde à mon arc. J'essaie de joindre l'utile à l'agréable. Par la suite j'espère faire beaucoup de stages dans des tournages professionnels.

 


Virtuose : J’ai vu sur les réseaux sociaux que tu étais en train d’organiser les castings pour ton prochain métrage. C’est encore secret ou tu peux nous en dire quelques mots?

Anthony : Tout à fait. C'est une grande première pour moi d'organiser un véritable casting, et de plus, dans deux lieux différents... C'est un palier de franchi pour moi. J'ai voulu organiser ces deux castings pour me rapprocher au mieux des « candidats ». Les castings se tiendront donc le Vendredi 5 Décembre 2014 à la salle Jean Moulin de l'université Paul Valéry de Montpellier et le Vendredi 12 Décembre 2014 au forum de l'Espace Pluriel Jeunes de Istres. Un grand merci à eux par ailleurs, de nous accueillir !
Pour ce qui est de l'histoire, elle est encore gardée secrète mais je peux d'ores et déjà vous annoncer qu'elle s'intitule « Tissu de mensonges » et c'est la « fausse suite » de «Carentia » (tout comme « Carentia » est la « fausse suite » de « Twice »).

 

La poésie sera encore et toujours au rendez-vous et il y aura de l'intrigue, de beaux paysages, de la musique... Je pense aussi m'être réconcilié avec les dialogues dans celui-ci. Ce sera une histoire beaucoup plus explicite que l'ont été mes précédents courts-métrages. Et surtout la très grande majorité de l'histoire se déroulera en plein jour, ce qui est tout nouveau pour moi et nous permettra plus de possibilités.

Comme je l'ai dis précédemment, chaque histoire que j'écris est une part de moi-même et reflète mon état d'esprit lorsque je l'écris. J'ai envie, grâce à ce court-métrage, de sortir de cette « obscurité » et d'aller vers la lumière. J'aimerais avec « Tissu de mensonges » toucher un plus large public tout en conservant cet univers poétique qui me tient à cœur et que j'essaie d'édulcorer au maximum pour le moment.

 


Virtuose : J’ai vu également que tu allais travailler avec des acteurs d’âges plus mûrs (35-40 ans) mais aussi avec des enfants. Un nouveau challenge que tu te lances?

Anthony : Ce n'est pas la première fois que je fais appel à des acteurs d'âges plus mûrs, mais la nouveauté pour le prochain sera de travailler avec des personnes d'âges différents, que je ne connais absolument pas. C'est un véritable challenge que je me lance, car je me dois de le relever pour avancer. J'aime rencontrer de nouvelles personnes, de nouveaux talents... Je suis constamment à la quête de cela. Aujourd'hui, je me sens capable de diriger un casting plus étoffé. Je trouve ça beaucoup plus intéressant d'inventer un personnage sans avoir d'idée sur qui l'interprètera et se dire le jour du casting : « oh mon dieu.. c'est lui ! (ou elle!) ». Le personnage prend vie sous vos yeux et surtout prend ENFIN un visage après plusieurs mois d'écriture... Je trouve ça passionnant !

 


Virtuose : Quels sont les objectifs que tu vises pour ce nouveau projet? Te faire plaisir tout simplement ou d’aller encore plus loin que « Carentia » qui a déjà fait un beau parcours?

Anthony : Les deux ! Je veux que mon équipe et moi-même prenions du plaisir mais surtout que nous nous surpassions... C'est un objectif extrêmement important. Je veille à chaque tournage que mon équipe prenne du plaisir dans ce qu'elle fait en les faisant participer aux décors sur le lieu de tournage, par exemple. Je crois que l'un des plus beaux souvenirs que j'ai eu sur les tournages de « Twice » et « Carentia » fut les visages émerveillés de mon équipe à la vue des bâtons lumineux. On aurait dit des enfants et j'ai trouvé ça absolument génial.

 

J'espère pouvoir projeter ce prochain court-métrage dans un plus grand nombre de cinémas et l'envoyer dans de multiples festivals. J'ai VRAIMENT hâte de pouvoir retourner en tournage. Il y aura une équipe encore plus étoffée et des moyens, je l'espère et il le faut, un peu plus conséquent. C'est pour cela que dans les prochains jours, je mettrai en place, comme pour « Carentia » une plateforme de « crowdfunding » pour qu'ainsi toutes les personnes qui veulent nous aider financièrement puisse le faire, en échange de contreparties.

 

 

 

Si vous voulez suivre pas à pas l'évolution de son prochain projet "Tissu de mensonges", nous vous invitons à rejoindre la page Facebook: ici

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